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Trois questions à Laure de Vregille, formatrice NaPro technologie pour les Yvelines


La NaPro technologie offre une alternative d’inspiration chrétienne aux couples concernés par l’hypofertilité ou l’infertilité. Cette approche globale de la question va bien au delà des outils habituellement utilisés et permet de dépasser le cadre strictement médical, en se recentrant sur la personne humaine.

théologie du corpsLaure de Vrégille, vous êtes instructrice en NaPro technologie pour les Yvelines. Tout d’abord qu’est ce que les NaPro technologies ?

Laure de Vrégille : Le terme de NaPro technologie, abréviation de Natural Procréative Technology en anglais, est une science qui cherche à connaitre les causes sous jacentes de l’infertilité pour y remédier.

A la base, le fondateur est un gynécologue américain qui s’est senti interpellé par l’encyclique de Paul VI « Humanae Vitae » parue en 1968. Ce texte lance un appel aux médecins pour développer des moyens fiables de régulation des naissances.

En 1976, le système « Fertility Care » est mis au point. Il va plus loin que la méthode Billing, par son approche standardisée et s’avère plus fiable grâce à son système de notation. C’est ce système de notation qui a permis à la recherche de se développer.
Pendant 20 ans, la méthode s’est améliorée grâce à la récolte des données. Ce qui a rendu possible l’établissement d’un lien entre certains marqueurs et certaines pathologies. Afin de mettre en place des traitements pour corriger des dysfonctionnements hormonaux. Ceux-ci s’appuient sur le cycle naturel féminin pour donner la bonne hormone au bon moment avec le bon dosage, en fonction du cycle propre à chaque femme.

Cette technique a été instituée dans les années 1990 aux Etats-Unis, puis importée en Irlande en 2000. Et maintenant en France depuis 4 ou 5 ans.

Quelle est la spécificité de la NaPro technologie ?

LV : La spécificité de la NaPro technologie est l’accompagnement mixte des couples, qui sont suivi par une formatrice et par un médecin. Nos prestations sont payantes, comme pour tout professionnel. Nous voyons les couples tous les 15 jours pour mettre en place la notation des cycles. Ensuite nous les envoyons vers le médecin, en ayant souvent déjà pointé certains marqueurs de cycle, ou certaines anomalies.

Le médecin pose son diagnostique en fonction du tableau et fait les évaluations de façon ciblée, en lien avec le cycle. La clé de cette méthode, c’est le ciblage du cycle féminin. Tous les traitements proposés sont faits sur mesure.
Nous regardons également les hormones du cycle, l’alimentation, les évaluations organiques, toujours de manière ciblée. En fait c’est juste du bon sens, par rapport à la médecine.

C’est un suivi qui se fait sur le long terme, dans une démarche de restauration, et qui se sert de toute la médecine moderne et de tous les traitements, y compris la chirurgie, pour favoriser une conception naturelle de l’enfant.

Et quel est votre rôle en tant que formatrice ?

LV : Nous assurons une prise en compte du couple dans sa globalité, du fait qu’on soit là pour aider le médecin. Nous offrons une démarche alternative pour des couples en attente d’enfant ou pour des couples qui ont mal vécu des échecs de FIV. Nous sommes aussi là pour orienter les couples vers d’autres formes de fécondité comme l’adoption ou vers d’autres thérapeutes si nécessaire.

Nous avons un énorme rôle d’écoute du couple, notamment pour soigner la relation conjugale en elle-même, ou veiller à ce que le couple ne soit pas délaissé au profit de son désir d’enfant. Nous avons mis en place un questionnaire qui aborde toutes les dimensions de la sexualité, pour prendre du recul, s’ouvrir aux autres, développer la tendresse etc… Nous cherchons toujours à mettre l’humain au centre de notre démarche.

Propos recueillis par I.Karol