La charité : vertu essentielle du carême
Le carême nous invite au partage, à la charité, à cultiver et concrétiser un esprit de service en se tournant vers l’autre qui est mon prochain. Coup de projecteur sur les propositions du CCFD-Terres solidaires pour le mettre en pratique.

Des communautés engagées
Les jeunes scolarisés dans les établissements catholiques peuvent opter pour un “bol de riz” à la cantine le vendredi saint pour le prix habituel d’un repas. Les économies réalisées bénéficieront à une association soutenue par l’établissement. Les jeunes des aumôneries de l’enseignement public partageront pour la plupart une soirée “pain pomme”. Les jeunes des aumôneries sont aussi souvent, comme les scouts, appelés en renfort pour quêter dans la rue pour l’Oeuvre de Malte. Ces actions sont de véritables temps forts pour la communauté éducative pour faire passer aux jeunes les valeurs et le goût de l’engagement au service de ceux qui sont dans le besoin.
Incontournable du carême, le CCFD-Terre solidaire
Pour le CCFD-Terre Solidaire, agir sur toutes les causes de la faim passe par le financement 700 projets dans 70 pays à travers le monde. Il s’agit de projets d’acteurs locaux des pays du Sud qui agissent notamment pour : la défense du droit à la terre des paysans, la formation à une agriculture plus résistante aux dérèglements climatiques, la fourniture de semences ou de matériel agricole, la création de coopératives, l’attribution de microcrédits… parce que « la terre est un héritage commun dont les fruits doivent profiter à tous » (Jean Paul II, Message pour la Journée de la Paix du 1er janvier 1990). Le CCFD met en avant l’égalité homme-femmes et la dimension internationale des migrations, notamment avec la prise en compte des migrants climatiques.
La quête impérée du dimanche 29 mars (5ème dimanche de carême) permettra de soutenir les projets financés par le CCFD-Terre Solidaire, en écho au Pape François qui s’indignait déjà en 2013 : « C’est un scandale que la faim et la malnutrition soient encore présentes dans le monde ! Quelque chose doit changer en nous-mêmes, dans notre mentalité, dans nos sociétés ». En effet, comme il ne s’agit pas simplement d’argent mais d’une prise de conscience des racines et conséquences de la faim dans un monde globalisé, le CCFD a conçu pour ce temps de conversion qu’est le carême un livret d’accompagnement spirituel. Distribué dans les paroisses des 12 antennes actives que compte le diocèse, il propose, dimanche après dimanche, un chemin de réflexion et de prière à partir de “Laudato Si”. Un site internet, le temps des solutions.org propose aussi 40 actes à poser en vue d’une conversion écologique personnelle.
Des événements en lien avec les paroisses sont aussi programmés comme :
- La conférence intitulée “De Laudato Si’ à l’Agroécologie”, vendredi 28 février à 20h30 avec le partenariat d’Eglise Verte à la salle St Hilaire de Montigny le Bretonneux.
Après l’évocation de l’encyclique et ses chemins de conversion par l’Eglise Verte, Romain Villemaine, chargé de mission du CCFD, expliquera en quoi le programme TAPSA (Transition vers une Agroécologie Paysanne au service de la Souveraineté Alimentaire) répandu sur tous les continents, et cofinancé par l’AFD (Agence française de développement) permet aux populations d’atteindre une nouvelle organisation sociale leur donnant accès à une autonomie alimentaire et à se sortir de la misère. II montrera de quelle façon ces partenaires appliquent sur le terrain les principes de l’écologie intégrale prônée par le Pape François. - Un témoignage du bout du monde, le lundi 16 mars à partir de 19h au presbytère de Trappes.
Islanda, haïtienne représentante de l’association TET KOLE, partenaire du CCFD-Terre solidaire, venue spécialement pour le temps de Carême jusqu’à nous, viendra expliquer comment sa communauté paysanne a affronté le terrible séisme qui a secoué l’île voici 10 ans ainsi que ses cyclones successifs (ouragan Matthew en 2016) pour s’orienter vers un modèle agricole alternatif, l’agroécologie, visant l’autonomie alimentaire (recapitalisation des exploitations agricole, banque de semences, atelier de transformation de fruits, commercialisation) et une transformation sociale par la défense du droit à la terre (plaidoyer), un programme de crédits (banque communautaire, 250 mutuelles de solidarité en épargne et microcrédits), l’accès à la santé, à l’éducation (permettre aux enfants d’aller à l’école), et à l’eau (région caractérisée par son aridité et soumise à des sécheresses répétées) pour cette paysannerie du N-O de l’île, très pauvre.
Et, toute l’année, des actions de sensibilisation sont organisées par le CCFD-Terres solidaires notamment dans le milieu scolaire, dans l’esprit de ce précepte de la doctrine sociale de l’Eglise selon lequel : « L’espérance chrétienne imprime un grand élan à l’engagement dans le domaine social, inspirant confiance dans les possibilités de construire un monde meilleur, avec la conscience qu’il ne peut exister un ‘paradis sur terre’ » DSE n°579.
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