Père Zéphirin, un bilan de ses trois années en France
Le père Zéphirin Kahoun, prêtre burkinabè, au service de la paroisse de Chatou depuis octobre 2016, va bientôt retrouver sa paroisse d’origine à Degoudou.
Presque arrivé au terme de ces trois années, il dresse un bilan positif de son passage en France.
– Que pouvez-vous dire de ces presque trois années passées en France ?
« Permettez-moi, avant toute considération, de prodiguer mes remerciements à tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué à rendre mon séjour en France possible et agréable.
Mes remerciements vont à Dieu, qui dans sa providence, m’a conduit jusqu’ici. Je remercie aussi son Excellence Monseigneur Eric Aumonier, évêque de Versailles, l’équipe diocésaine qui s’occupe des prêtres étrangers dans le diocèse, les prêtres et tous les Chrétiens et Chrétiennes de Chatou. Je m’estime chanceux et heureux d’avoir fait cette expérience.
A la fin de mon séjour en France, le bilan que je fais est assez positif. Mes études et les services pastoraux qui me sont proposés se déroulent bien et j’espère que tout se terminera bien aussi. J’ai été bien accueilli dans la paroisse de Chatou, où je ne trouve rien à regretter. Mes relations avec les paroissiens sont bonnes dans l’ensemble. J’espère n’avoir offensé personne, sinon, ça aurait été involontaire. Je voudrais en demander excuses. »
– En quoi l’Eglise de France est-elle différente de l’Eglise du Burkina Faso ?
« Par principe, je dirais qu’il n’y a pas de différence. L’Eglise est catholique, c’est-à-dire universelle, une et la même. Les ressemblances sont alors plus fortes que les divergences. Les orientations théologiques et liturgiques sont les mêmes. On se réjouit d’avoir une Eglise bien organisée dont les points d’unité sont le Christ, le pape et ses collaborateurs, et l’ensemble de la documentation produite pour notre édification spirituelle. »
– Quels conseils pouvez-vous donner aux catholiques de France ?
« Ce que je veux dire ne concerne pas plus les Chrétiens français que tous les autres Chrétiens. Au Burkina Faso ou en Afrique en général, on a choisi comme modèle théologique « l’Eglise, famille de Dieu ». L’objectif principal est d’éveiller les chrétiens sur leur appartenance à l’Eglise. Chacun doit pouvoir se dire : c’est ma communauté ou c’est notre Eglise. Il peut arriver qu’on parle de l’Eglise avec une certaine distance, comme si on n’en faisait pas partie ; et ette prise de conscience de l’appartenance à l’Eglise permet d’agir toujours de manière constructive. S’il est toujours possible de trouver plusieurs manières de faire une chose, il faut surtout chercher celles qui sont vraiment constructives. »
Propos recueillis par Chantal Megglé