Elle a participé aux travaux de l’assemblée des évêques à Lourdes
Pour la première fois, les évêques de France ont invité des laïcs à leur assemblée plénière de novembre. Christine Bouvet de Gouttes, paroissienne de Montigny-Voisins raconte ces journées consacrées au défi missionnaire de la conversion écologique.
Le Conseil permanent a souhaité que les assemblées permettent aux évêques de prendre en charge ensemble un défi missionnaire qui les rassemblerait tous. Ils ont rapidement été convaincus que la transformation écologique était à la fois une mise en cause de nos habitudes de pensée et de vie et une opportunité formidable de faire briller les lumières de la Révélation de Dieu. Elle représente un défi sérieux pour nos sociétés et appelle un beau travail de la part de l’Église, comme l’encyclique Laudato Si’ avait permis de le comprendre. Le label « Église verte » aide beaucoup de réalités ecclésiales à contribuer aux efforts de tous.Ce thème était propice à un exercice de synodalité : c’est pourquoi le Conseil permanent à demandé aux évêques d’inviter à participer avec eux, aux deux premiers jours de l’assemblée, deux baptisés de chaque diocèse, femme, homme, laïc ou prêtre, diacre ou consacrée ou consacré… pas forcément le ou la spécialiste de Laudato Si’ des communautés chrétiennes. Il s’agit donc pour eux de convier deux personnes avec qui ils souhaitent réfléchir à l’avenir de la mission dans leur diocèse. (source CEF)
“Lorsque Mgr Aumonier et Mgr Valentin m’ont demandé de participer aux travaux de l’assemblée plénière de la conférence des évêques, à Lourdes des 7 et 8 novembre, je me suis sentie honorée de leur confiance et enthousiaste. Enthousiaste car la lettre d’invitation de Mgr de Moulins-Beaufort rappelait que “la transformation écologique était à la fois une mise en cause de nos habitudes de pensée et de vie et une opportunité formidable de faire briller les lumières de la Révélation divine. Et qu’elle représente un défi sérieux pour nos sociétés et appelle un beau travail de la part de l’Église.” J’étais donc appelée et j’en ai été touchée, à participer à cette nouvelle forme de synodalité joyeuse et constructive qui acceptait de regarder la vérité en face.
La première matinée a été consacrée à écouter les témoignages de 6 jeunes hommes qui nous ont décrit les réalités de leur engagement en lien avec les différentes dégradations de la Création, volontaires et radicaux et ils ont rappelé l’urgence des changements.
Ces six témoignages ont rejoint et résumé les convictions profondes que nous essayons de mettre en place dans nos paroisses : il est urgent de se convertir dans tous nos gestes quotidiens et il est indispensable de nous enraciner dans la spiritualité. La Création nous a été confiée et nous devons lui porter l’Amour que Dieu a pour elle. Le Pape nous dit que tout est lié, et c’est bien toute notre personne qui doit tendre vers une écologie intégrale et cela est porteur de Joie et d’Espérance.
J’ai retrouvé cette cohérence et cette exigence de la sobriété heureuse qui demande courage et volonté, dans les ateliers de l’après-midi.
Quelle joie de voir et d’entendre des chrétiens engagés se questionner, assumer les responsabilités, échanger sur les solutions, prendre conscience que tout est vraiment lié !
Enfin, comme dans tous les congrès, les pauses et Les repas sont de vrais moments d’échange ; le père Etienne Guillet – qui était l’autre invité de Mgr Aumonier pour le diocèse des Yvelines – comme moi, en avons bien profité.
Je rentre de Lourdes avec un sentiment de réconfort et une envie missionnaire avec la conviction que la conversion à laquelle nous sommes tous appelés se fera avec l’aide de l’Esprit Saint, en regardant le Christ pour rendre gloire au Père.”