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Contraints de fuir comme Jésus-Christ – 106ème journée du migrant et du réfugié


Dimanche 27 septembre a été l’occasion de prendre le temps de penser aux millions de déplacés à l’intérieur de leur propre pays ; de découvrir les actions de la Pastorale des migrants pour mieux les accueillir et de prier pour eux alors qu’ils font face à de nombreux défis.

Le Pape François accorde une énorme importance à la situation de millions d’hommes, de femmes et d’enfants oubliés et contraints à migrer au sein même de leur pays ; ceux qu’on qualifie au niveau international de “ Personnes déplacées internes ” (PDI). Les déplacements internes adviennent dans des contextes très différents. Les principales causes sont les conflits armés, les situations de violence généralisée, les violations des droits de l’homme, les catastrophes soudaines et les désastres qui se développent lentement. Les investissements pour le développement, comme de grandes infrastructures ou des projets de renouveau urbain, peuvent aussi provoquer des déplacements à grande échelle. De plus en plus souvent, la plupart des PDI vivent des situations de déplacement prolongé ou doivent affronter des risques chroniques de déplacement. 1)

Prendre conscience

“Je voudrais partir de l’image qui inspira le Pape Pie XII à pour rédiger la Constitution apostolique Exsul Familia (1er août 1952). Lors de la fuite en Égypte, l’Enfant Jésus fait l’expérience, avec ses parents, de la condition tragique de personne déplacée et de réfugié « caractérisée par la peur, l’incertitude, les désagréments (cf. Mt 2, 13-15.19-23). De nos jours, hélas, des millions de familles peuvent se reconnaître dans cette triste réalité. Presque chaque jour, la télévision et les journaux donnent des nouvelles de réfugiés qui fuient la faim, la guerre, d’autres graves dangers, à la recherche de la sécurité et d’une vie digne, pour eux-mêmes et pour leurs familles » (Angélus, 29 décembre 2013). En chacun d’eux, Jésus est présent, contraint de fuir pour se sauver, comme à l’époque d’Hérode. Sur leurs visages, nous sommes appelés à reconnaître le visage du Christ affamé, assoiffé, nu, malade, étranger et prisonnier, qui nous interpelle (cf. Mt 25, 31-46). Si nous le reconnaissons, c’est nous qui le remercierons d’avoir pu le rencontrer, l’aimer et le servir. Les personnes déplacées nous offrent cette occasion de rencontre avec le Seigneur, « même si nos yeux peinent à le reconnaître : avec les vêtements déchirés, les pieds sales, le visage déformé, le corps blessé, incapable de parler notre langue » (Homélie, 15 février 2019). Il s’agit d’un défi pastoral auquel nous sommes appelés à répondre.” Lire la suite du message du Pape François pour la 106ème journée mondiale du migrant et du réfugié.

Agir

Au cours des mois qui viennent, le thème principal sera développé en six thèmes secondaires, explicités par autant de verbes associés : connaître pour comprendre / s’approcher pour servir / écouter pour réconcilier / partager pour grandir / impliquer pour promouvoir / collaborer pour construire.

Lors du Congrès Mission, une table-ronde accessible en ligne se tiendra le samedi 26 septembre, de 15h à 16h30, autour du thème “Peut-on être missionnaire sans accueillir les migrants ?”

 

Consulter notre dossier sur l’accueil des migrants et des réfugiés.

 


  1. Préface des orientations pastorales sur les déplacés internes – Dicastère pour le service du développement humain intégral