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« Souviens-toi de nos enfants »


« Toulouse. Mars 2012. Devant l’école, mon fils Jonathan tient ses deux enfants par la main. Arié 6 ans et Gabriel 3 ans. Ils attendent la navette mais c’est un tueur vêtu de noir qui approche : je n’écrirai pas son nom. Il est celui qui nous a privés de vie »…

Ce livre est une stèle pour mes trois enfants. Que leurs visages, leurs mains, leurs sourires, leur innocence, ne s’effacent jamais de nos mémoires et que leurs prénoms y soient toujours chéris.

Un témoignage bouleversant pour notre temps, écrit pour que l’on se souvienne… “Le Judaïsme est mémoire. Celle des Patriarches et de l’alliance avec Dieu, celle de la sortie d’Egypte (…) Conserver le souvenir de mon fils, de mes deux petits-fils, est un devoir”.

Le père, porte-parole de cette famille juive française, crie sa douleur à travers ce récit-documentaire, scrupuleux des faits. Un texte magnifique, poignant, qui fait froid dans le dos et fait monter les larmes aux yeux.  Son fils Jonathan, 30 ans, enseignant à l’école « Otzar hatorah  » (Trésor de la Torah) et ses deux petits-fils sont appelés depuis : « les martyrs de Toulouse ».

Lors de leurs obsèques à Jérusalem,  s’adressant au  Président de la République, le père livre sa réflexion lourde de sens : « Je pensais qu’on ne tuerait plus d’enfants juifs chez nous  ».

A cause de ces paroles, ce livre doit être lu comme un avertissement.

Samuel Sandler, ingénieur aéronautique à la retraite et ancien président du Consistoire de Versailles, vit avec son épouse parmi nous. Nous avons noué avec lui des liens d’amitié. Il reste porteur d’espérance et continue d’être activement engagé dans le dialogue interreligieux.

 

Elzbieta Amsler, Présidente de l’Amitié Judéo-chrétienne, section Versailles.
Chargée de mission auprès de la Fraternité eucharistique des Artisans de Paix

« Souviens-toi de nos enfants »  – Samuel Sandler  avec Émilie Lanez. Grasset, mars 2018