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Les funérailles – étapes et rites liturgiques


Vous venez de perdre un être cher. C’est un moment  bouleversant, même lorsqu’il était prévisible. Pour préparer ses obsèques, vous devez commencer par prendre contact avec une société de pompes funèbres et indiquer votre désir d'organiser une cérémonie religieuse.

Dans les Yvelines, vous pouvez contacter le Service Catholique des Funérailles, ou une autre entreprise de pompes funèbres même laïque. Ce sont les pompes funèbres qui se chargeront de contacter la paroisse pour fixer le jour des obsèques. Vous serez ensuite invités à rencontrer directement la paroisse pour préparer ce dernier adieu. Dans la mesure du possible, ce sera la paroisse du défunt car la communauté tout entière s’associe à la famille pour prier pour lui lorsque son nom sera cité dans les intentions de la messe dominicale.
Par la suite, n’hésitez pas à contacter 
des mouvements chrétiens pour vous soutenir dans votre deuil.

Les étapes de la prière chrétienne pour le défunt

L’Église souhaite vous apporter un accueil, une écoute, un accompagnement, une aide qui manifestent l’amour de Dieu pour chacun. Des personnes sont disponibles dans chaque paroisse (membres de la Pastorale des funérailles ou équipes d’accompagnement des familles en deuil) pour vous rencontrer lors de la mort d’un proche et vous aider à préparer la célébration et les étapes qui la précèdent et la suivent. Il existe donc différents rites possibles :

  • Au moment même de la mort : pour entourer celui qui s’en va dans une attitude de profond respect
  • Auprès du défunt : pour ouvrir un chemin d’espérance, par de brèves prières ou un moment plus développé de veillée
  • Au moment de la fermeture du cercueil : pour soutenir l’espérance au moment douloureux où le visage du défunt disparaît
  • A l’église : pour écouter la Parole de Dieu, invoquer Dieu et lui rendre grâce, et dire un dernier adieu au défunt
  • Au cimetière : pour accompagner le défunt jusqu’au lieu où il reposera dans l’attente de la résurrection

Déroulement de la cérémonie à l’église

Plus que toute autre liturgie, celle des obsèques est construite comme un chemin spirituel. C’est le mystère pascal du Christ que l’Église célèbre lors des funérailles. Par son baptême, le défunt est devenu membre du corps du Christ. Lors de la célébration, l’Église prie pour qu’il passe avec le Christ de la mort à la vie, qu’il soit purifié et qu’il rejoigne au ciel tous les saints, dans l’attente de la résurrection des morts. Quatre étapes marquent le déroulement de la cérémonie à l’église, en présence du corps du défunt :

  • Les rites d’entrée constituent l’accueil du défunt et de ceux qui sont venus l’entourer. Différents gestes peuvent être accomplis (rite de la Croix, lumière, fleurs,…) pour dire notre commune recherche d’espérance face à la mort en nous appuyant sur la Croix et la résurrection du Christ. Une brève évocation du défunt peut aussi trouver ici sa place. A travers notre manière de relire la vie du défunt et à la lumière de notre relecture de ce que Dieu nous révèle de son amour au cours des âges, nous comprenons que nous et notre défunt, nous sommes toujours relié à Dieu. Puis, nous prions tous ensemble, chacun selon sa foi.
  • La liturgie de la Parole est composée de 3 textes choisis dans la Bible, pour écouter ce que Dieu veut nous dire face à la mort. En réponse à Dieu, l’assemblée présente ses intentions de prière.
  • Le temps de la prière rassemble les prières de chacun en une seule, soit par la célébration de la messe, soit par une prière d’intercession dite par le célébrant, C’est le temps de rendre grâce, de remercier Dieu pour ce que fut la vie du défunt, pour tout ce qu’Il a pu nous donner à travers cette personne et tout ce qu’Il va encore lui donner et nous donner. La prière du chrétien passe toujours par l’action de grâce qui nous introduit à regarder Dieu comme un père en ce jour où nous sommes comme orphelin et à nous adresser à Lui avec les paroles de Jésus, le « Notre Père » récité tous ensemble.
  • Le dernier Adieu est un moment émouvant et un temps fort de recueillement car non seulement, nous nous séparons de notre défunt mais nous lui donnons rendez-vous en Dieu le jour où le Christ nous ressucitera pour la Vie éternelle. Nous nous recueillons en pensant à ce que notre défunt est pour chacun d’entre nous, à ce qu’il est pour Dieu. Dieu est toujours à l’œuvre : le prêtre rend les honneurs à ce corps que Dieu a créé et qui a été baptisé et qu’Il appelle à réssuciter : le prêtre l’encense et le bénit. Puis toutes les personnes de l’assemblée, si elles le désirent, viennent le bénir et le confier au Dieu des vivants.

Au cimetière

« Seigneur Jésus, avant de ressusciter, tu as reposé trois jours en terre. Et depuis ces jours-là, la tombe des hommes est devenue pour les croyants signe d’espérance en la résurrection.  » telle est l’une des prière que le célébrant peut prononcer au cimetière. C’est une des raisons pour lesquelles l’Eglise préconise la mise en terre plutôt que la crémation. Dans le cas d’une crémation, les cendres ne doivent pas être dispersées mais contenues dans une urne funéraire placée dans un colombarium ou dans une tombe.

La mort, pour les chrétiens, est à la fois une rupture et un passage, vécu dans une communion mystérieuse avec Jésus Christ, mort et ressuscité. Comme le Christ, les chrétiens, face à la mort, disent dans leur prière leur douleur et leur compassion. Avec le Christ, ils croient à la Vie éternelle que Dieu donne, par amour, à ses enfants.

Je suis la Résurrection et la Vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. (Jean 11, 32-45)

Les signes de la cérémonie des obsèques

La liturgie des obsèques met en œuvre quatre signes principaux :

  • La Croix : Elle est le signe des chrétiens par excellence, gravé par Dieu au fond de leur cœur au jour de leur baptême. C’est sur une croix que Jésus est mort. Or Jésus est vraiment le Fils de Dieu. La croix est donc le signe que Dieu est allé jusqu’à connaître la mort par amour de l’Homme. Plantée en terre, la croix indique le ciel. Elle relie l’Homme à Dieu. La croix étend ses bras d’un horizon à l’autre. Ainsi le Christ rassemble tous les hommes.
  • La Lumière : Dans la nuit de Pâques, une lumière nouvelle a brillé : Jésus, qui avait été mis dans un tombeau après sa mort, est né à une vie nouvelle. Chaque année, les chrétiens inaugurent à Pâques un gros cierge pascal, signe de la lumière de la résurrection, qui brillera toute l’année à chaque baptême, et à chaque célébration d’obsèques. Cette lumière, transmise aux cierges qui entourent le cercueil, nous fait deviner dans la foi la lumière à laquelle est appelé celui  ou celle qui vient de nous quitter.
  • L’Eau : Elle est une référence au baptême. C’est par le signe de l’eau que Dieu met sa vie dans le cœur des baptisés. Par ce geste, nous évoquons la vie éternelle que Dieu donne au défunt. L’eau est aussi un signe de purification. Comme chacun, le défunt n’était pas parfait. Par le signe de l’eau, nous demandons à Dieu de lui pardonner ce qui, dans sa vie, fut contraire à l’amour.
  • L’Encens  : résine d’un arbuste exotique, l’encens, mis sur des braises, produit une fumée odorante. Matière précieuse, l’encens est un signe d’honneur et de respect pour le défunt. Sa fumée qui monte évoque les prières que nous adressons à Dieu. Son parfum, rappel de l’huile parfumée avec laquelle est marqué chaque baptisé et spécialement ce baptisé qui entre dans la Vie.