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La réconciliation


La réconciliation ou confession, sacrement du pardon et de la miséricorde, nous invite à un retournement intérieur pour renoncer au mal, et à une vraie conversion des cœurs.

confession

Confession, Réconciliation, Pénitence, Pardon ?

La richesse de ce sacrement s’exprime déjà dans la variété des noms qu’on lui donne :

 

Confession évoque un double élément essentiel de ce sacrement : la reconnaissance de la bonté de Dieu et de sa miséricorde, et l’aveu explicite des fautes que nous avons commises ;

Réconciliation veut dire que ce sacrement donne l’amour de Dieu qui nous réconcilie avec lui, ainsi que la force d’aller à notre tour nous réconcilier avec les autres ;

Pénitence souligne que ce sacrement implique une démarche personnelle de remise en route vers Dieu, par des efforts concrets de changement de vie ;

Pardon désigne le fruit même du sacrement : par l’absolution, le prêtre donne le pardon et la paix de Dieu.

La célébration du sacrement de réconciliation

La célébration du sacrement de réconciliation peut se faire dans le cadre d’une rencontre individuelle avec un prêtre, ou lors de célébrations pénitentielles incluant toujours un moment d’échange personnel avec un prêtre.
Quelle qu’en soit sa forme, ce sacrement associe l’action de l’Homme qui vient vers Dieu sous la conduite de l’Esprit Saint, et l’action de Dieu qui donne le pardon à l’Homme par l’intermédiaire du prêtre.

Du côté de l’Homme

Le premier engagement de notre part est celui du cœur : nous venons vers Dieu avec un regret sincère de notre péché, et le ferme désir de nous en détourner. Cette tristesse du cœur devant le péché, que l’on appelle contrition, est déjà un don de l’Esprit.

En présence du prêtre, nous disons notre péché. Mettre des mots sur nos fautes permet déjà de nous en libérer, de les regarder en face et d’en assumer la responsabilité, pour nous ouvrir à nouveau à Dieu.

Nous ne pouvons pas venir nous réconcilier avec Dieu sans vouloir également réparer ce qui peut l’être des conséquences de nos fautes, et surtout manifester concrètement notre désir de progresser. C’est le sens de la pénitence que le prêtre nous donne à accomplir, sorte de petit exercice spirituel pour nous fortifier dans le bien.

Du côté de Dieu

L’essentiel de la réconciliation est fait par Dieu lui-même, à travers les paroles du prêtre : il nous encourage d’abord à changer de vie, et peut nous donner des conseils pratiques à la lumière de textes de la Bible. En étendant la main en signe d’appel de l’Esprit Saint, il prononce ensuite la formule d’absolution : « Que Dieu Notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui, et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, je vous pardonne tous vos péchés. » Par ces mots, le prêtre nous réconcilie pleinement avec Dieu et avec l’Église, et nous donne la force de faire la paix avec nous-mêmes.

Origines bibliques

L’appel à la réconciliation est le cœur et le résumé du message de Jésus, tout au long de sa prédication. Il prend la suite de tous les prophètes qui avant lui, ont fait entendre le même message à travers l’Ancien Testament. Comme eux, Jésus appelle à une conversion du cœur, à un retournement intérieur, et non pas d’abord à des gestes ou des rites de purification extérieurs, souvent formels.

L’appel de Jésus s’adresse à tous : tous ceux qui ne connaissent par Dieu sont invités à renoncer au mal et à changer de vie. Mais même ceux qui ont accepté ce premier appel doivent encore se convertir.

Dieu seul peut pardonner les péchés. Jésus exerce ce pouvoir car il est le Fils de Dieu. Il confie ensuite à ses disciples la charge d’exercer ce pouvoir en son Nom.  Les prêtres sont envoyés au nom du Christ pour être à leur tour apôtres de la réconciliation. A travers eux, c’est Dieu lui-même qui agit.

Le péché est une triple rupture de communion : avec Dieu, avec les autres, et avec soi-même. Chacun de nos péchés, en nous éloignant de Dieu, nous éloigne aussi de la communauté du Peuple de Dieu, l’Église.

Régulièrement, nous avons besoin de réorienter radicalement notre vie pour retrouver cet état de communion et de paix.  Ce travail spirituel ne peut pas se faire avec nos seules forces : nous avons besoin pour y parvenir de l’aide de Dieu lui-même.

La réconciliation des cœurs est la grande œuvre de l’Esprit Saint : c’est lui qui éclaire les consciences pour nous révéler toutes les traces de péché dans nos vies. C’est lui aussi qui est le « Consolateur », celui qui donne la force de la conversion.

Je vous donne un petit conseil : après chaque confession, restez quelques instants pour vous rappeler le pardon que vous avez reçu. Conservez cette paix dans le cœur, cette liberté que vous sentez en vous. Non pas les péchés, qui n’y sont plus, mais le pardon que Dieu t’a donné, la caresse de Dieu le Père. Conservez-le, ne vous le laissez pas voler. Et quand la fois suivante vous allez vous confesser, souvenez-vous-en : je vais recevoir encore cette étreinte qui m’a fait tant de bien. Je ne vais pas à un juge pour régler les comptes, je vais à Jésus qui m’aime et me guérit.  Pape François aux jeunes de Slovaquie – 15 septembre 2021