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Bienheureux Justus Takayama Ukon


1552-1615 ; Japon – Martyr japonais, surnommé le « Samouraï du Christ »

Seigneur féodal baptisé par un missionnaire jésuite à la suite de la conversion de son père, il était samouraï (guerrier toujours prêt à défendre la famille, la loi et son seigneur, le shogun). Mais à la suite d’une blessure de guerre, il acquit la conviction, à vingt ans, que tout en restant samouraï, il devrait mettre son habileté à manier les armes au service des plus faibles, des veuves et des orphelins.

Devenu chef de fief, il fit construire une église dans la ville impériale de Kyoto et un séminaire dans une autre ville pour la formation de missionnaires et de catéchistes japonais. La majeure partie des séminaristes provenait des familles de son fief.

Justus utilisa la cérémonie japonaise du thé, très typique, où se renforcent les liens entre les participants et où s’approfondissent les liens d’amitié, pour évangéliser en en faisant une occasion d’annonce de l’Évangile et de dialogue avec les autres nobles sur la foi chrétienne.

Quand l’empereur décida d’éradiquer les Chrétiens, ayant refusé de renoncer à sa foi, il fut déchu de son rang, capturé et emprisonné pendant des mois. Durant son incarcération, Justus avait nourri l’espérance de partager le sort des martyrs de Nagasaki. Il était certain qu’il serait tué et avait attendu la fin avec beaucoup de sérénité. L’expulsion avec 300 Chrétiens et le lent voyage sur un bateau surchargé vers les Philippines le firent encore progresser dans la foi. Epuisé, il tomba malade et mourut à Manille.

Il a été reconnu martyr, même sans avoir été tué, mais parce qu’il fut persécuté et qu’il dut abandonner toute sa richesse et son statut social pour le Christ

Sources
  • « Baptisés et Envoyés, L’Eglise du Christ en mission dans le monde », Congrégation pour l’évangélisation des peuples et les Œuvres Pontificales Missionnaires, Janvier 2019, 273-275
  • Nominis
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