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Bienheureux Benoit Daswa


Catéchiste et enseignant, martyr.

 

Tshimangadzo Samuel Daswa est né le 16 juin 1946 dans le village de Mbahe, en Afrique du Sud.

Quand Benoit devient catholique, il comprend qu’il ne pourrait pas accepter certains aspects de la culture africaine, comme la pratique répandue de la sorcellerie, de la magie ou de l’homicide rituel.

Benoit devient un guide pour les jeunes et passe avec eux de nombreuses heures pour les catéchiser et les instruire. Au moment de la formation du premier Conseil pastoral de sa paroisse, il en est élu président. Il participe à la catéchèse des enfants et des adultes, en animant la célébration dominicale sans prêtre ; il rend visite aux malades et aux non-pratiquants et aide les pauvres et les indigents.

De temps en temps, la petite communauté chrétienne se réunit chez lui et, au cours de ces rencontres, on récite le chapelet et on partage la Parole de Dieu. En famille, Benoit est un vrai modèle de mari et de père, entièrement dévoué à l’idéal de la famille comme « Eglise domestique ».

En classe, non seulement il se soucie d’apporter à ses élèves un bon niveau d’instruction, mais surtout il leur transmet les valeurs morales fondamentales pour la formation de leur personnalité. Etant très sportif, il instille chez les jeunes les valeurs du travail, de la discipline, du respect et de l’esprit d’équipe.

Comme directeur d’école, très respecté et scrupuleux, il motive et forme son personnel en impliquant aussi les parents comme collaborateurs de l’ensemble du processus éducatif.

Benoit est surtout un homme de prière dont la vie spirituelle était constamment nourrie par les sacrements, en particulier l’Eucharistie, et par la Parole de Dieu.

Benoit ne fait pas mystère de son opposition à certains rituels ancestraux et à tout ce qu’ils entrainent comme inimitié, injustice, etc. Mais bien que très reconnu dans la communauté, sa position contre la sorcellerie n’est pas très populaire, car elle s’oppose à quelque chose de profondément enraciné dans la culture locale. Suite à un orage et la chute d’éclairs, le conseil de son village veut chercher l’homme qui en était « la cause » en allant voir le sangoma (guérisseurs/devins) comme c’était la coutume. Benoît Daswa s’y oppose. Il est tué 5 jours plus tard en 1990.

Sources :
  •  « Baptisés et Envoyés, L’Eglise du Christ en mission dans le monde », Congrégation pour l’évangélisation des peuples et les Œuvres Pontificales Missionnaires, Janvier 2019 p. 241-245