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Quelques pistes de réflexion pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié


La Journée mondiale du Migrant et du Réfugié du 25 septembre revêt une importance particulière en ces temps de migrations accélérées et de guerre en Ukraine. Voici quelques pistes de réflexion proposées par le service diocésain de la pastorale des migrants et des réfugiés.

Migrant et réfugié : quelle différence ?

Mgr Jean Rodhain, fondateur du Secours Catholique et de Caritas Internationalis, distinguait en 19591 l’un de l’autre : « L’immigrant a de lui-même décidé de s’expatrier volontairement pour chercher en général un travail. Le réfugié est l’homme qui a dû, à la suite d’une révolution, de guerres intestines, d’un régime politique, d’une catastrophe écologique, de la famine, d’une invasion, quitter brusquement son domicile, en rêvant d’y retourner. Sa motivation n’est pas la même. »

L’Evangile nous demandant d’accueillir le plus petit, quel que soit son statut, il s’agit de le faire avec générosité et discernement.

Pour en savoir plus, consulter le document réalisé par le diocèse de Saint-Denis et adapté à la réalité des Yvelines.

Vous pouvez aussi vous inscrire à l’après-midi consacrée aux migrations en Europe organisée par les Pastorales des migrants et réfugiés des diocèses d’Ile de France, le 04 octobre, à Montmartre.

“Construire l’avenir avec les migrants et les réfugiés” : Pourquoi ce thème  ?

Dans son message, le pape François, nous invite à construire l’avenir avec les migrants et les réfugiés, en reconnaissant la valeur de ce que chacun d’entre eux peut apporter au processus de construction sociale. Il rappelle aussi l’histoire nous enseignant que la contribution des migrants et des réfugiés a été fondamentale pour la croissance sociale et économique de nos sociétés. Et c’est encore le cas aujourd’hui. « La présence de migrants et de réfugiés représente un grand défi, mais aussi une opportunité de croissance culturelle et spirituelle pour tous. Grâce à eux, nous avons la possibilité de mieux connaître le monde et la beauté de sa diversité. Nous pouvons mûrir en humanité et construire ensemble un plus grand « nous ». »

Membre du Conseil pour la mission universelle de l’Eglise, Mgr Bruno Valentin, dans son homélie de ce dimanche, nous rappelle combien nous sommes riches : « Certes la situation économique n’est pas facile, et des disparités importantes existent dans notre pays. Mais la France se situe au 7ème rang des pays les plus riches du monde, et ne l’a jamais été autant, en valeur absolue, de toute son histoire. Surtout, nous sommes riches, nous chrétiens, de notre baptême qui nous a relevé, et nous a donné tous les moyens de vivre debout, comme des ressuscités. Alors que faisons-nous de tout cela ? Que faisons-nous de notre baptême, et que fait-il de nous ? »

Voilà le défi qui nous est lancé, à nous chrétiens. Co-auteur du livre “Il faut que des voix s’élèvent” ( éd. Flammarion 2018) ,  le père Benoist de Sinety souligne dans une tribune écrite pour l’occasion, qu’il y a des refus d’agir qui constituent en soi une politique : « en ne cherchant pas à savoir les motivations des arrivants, en ne protégeant pas d’une manière particulière les plus fragiles et les plus vulnérables d’entre eux, en ne prévoyant pas l’accompagnement psycho-social de personnes qui ont pu vivre, pendant des années des violences, profondément traumatisantes, on prend le risque de fabriquer des situations endémiques de délinquance et de tensions. »

C’est pour trouver des remèdes à cela que le pape François appelle aussi l’Église à se mobiliser comme un hôpital de campagne. Être sur ce terrain-là, afin de permettre à ces hommes et femmes de ne pas devenir ce que nous ne voulons pas qu’ils soient.

Avançons ensemble avec foi, dans la puissance et le discernement de l’Esprit Saint.

Bénédicte Bergeron
Déléguée diocésaine
à la Pastorale des migrants et réfugiés