Logo diocèse de Versailles

Se (re)poser dans la nature pour se (re)poser la question « au nom de Qui agissons-nous ? »


« Venez à l’écart », telle fut l’invitation lancée par les responsables Ecologie Intégrale des diocèses de Nanterre et de Versailles pour se retrouver à Blaru le week-end du 8 mai 2023. De différents diocèses, une vingtaine de participants ont répondu à la proposition. Le frère Éric Bidot, provincial des capucins, accompagnait cette retraite.

Une retraite pour prendre du recul

Partant du texte d’Emmaüs (Lc 24), nous avons vu comment garder l’espoir, même si nous sommes souvent déçus de la lenteur des actions pour la Création : en regardant l’avenir, éclairés par le passé et ancrés dans le présent, comme le leur apprend Jésus, les pèlerins reviendront d’Emmaüs, pleins d’espérance, même s’ils ne comprennent pas tout.

Toujours en nous appuyant sur la Parole de Dieu (Rm 8), nous avons essayé de comprendre comment la vie germe des douleurs de l’enfantement, comment maintenant ouvre à demain. Frère Éric Bidot nous a situés comme partie prenante de la création, avec une place particulière. Il y a une aspiration de tout le créé au Salut et donc un appel à la conversion. Aujourd’hui, nous vivons une attente confiante avant Pâques, comme un Samedi saint. La gestation de la Création est longue et Dieu fait appel à nous pour co-créer.

Pour Frère Eric Bidot, l’Homme est charnière entre le matériel et le spirituel, la Création, par nos cinq sens entre en nous et par nous, fait monter sa louange vers Dieu. Mais aussi, la Création nous fait du bien quand nous contemplons sa beauté, car nous percevons qu’elle a été faite par le Très-Bon. Gardons-nous de l’indifférence ou de l’idolâtrie, cherchons simplement les empreintes du Créateur.

Deux exposés en complément, l’un, basé sur la philosophie occidentale, pour nous situer entre la tentation du nihilisme et celle de toute-puissance et rappeler notre participation à la co-création divine (Christine Bouvet) ; l’autre, intégrant le temps long de la géologie, pour repérer la présence aimante de Dieu dès le bing-bang (François Baudin).

mais aussi prendre le temps d’utiliser ses 5 sens

Pour ne pas tomber dans le piège de l’intellectualisme, nous avons mis nos sens en éveil lors de différentes séquences vécues dans le calme : atelier de chant commençant par de la relaxation , éco-ballade dans le jardin du monastère où nous avons pu percevoir toute la vie présente, créations à partir d’objets de nature pour exprimer autrement ce que nous entendions : beau poisson fait de déchets végétaux (feuilles, brindilles) et cailloux, plantes odoriférantes du parc utilisées pour revigorer notre odorat, chant composé par un groupe pour louer Dieu avec humour.

Et pour finir, une présentation par Véronique Vié de l’art des icônes, dont les règles aident à donner signification à la représentation rendue possible de Dieu (le Fils a fait connaître le Père) ; ce que l’Evangile nous dit par la Parole, l’icône nous le montre et le rend présent.

Le samedi soir, l’équipe fraternelle de Limay nous a rejoints pour une soirée festive et pleine d’humour où elle a animé un chant gestué et présenté une saynète très drôle et touchante sur la place des pauvres dans nos villes.

Alain Havet – Christine Bouvet

Contacter la pépinière Laudato Si’