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Une journée, comme une pause, pour les aidants du diocèse


Samedi 20 janvier, à Saint-Jean-Hulst à Versailles, des aidants aux profils variés ont rompu leur quotidien pour vivre ce temps de pause spirituelle, partager avec d’autres confrontés à la maladie ou au grand âge d’un proche. Ils ont pu écouter des témoignages et suivre une table ronde. Une journée dense et réconfortante.

Après un temps de prière méditatif autour du psaume 40 « Heureux qui pense au pauvre et au faible : le Seigneur le sauve … », chacun a été invité à s’interroger en silence sur sa situation personnelle d’aidant. Elie Seimoun, dans le film « Mon vieux » au sujet de son père atteint d’Alzheimer, n’exprime-t-il pas avec ses mots : « Suis-je aidant ? Plutôt … aimant ! »

Un temps d’échanges en petits groupes a permis d’initier un premier partage de solutions trouvées, d’aides espérées. Et les situations sont tellement différentes : une épouse aidante de son conjoint âgé en perte d’autonomie, un père de famille aidant de son enfant porteur d’un handicap, une fratrie aidante de leur mère touchée par un cancer…

Oui il faut être aidé pour être aidant !

Deux témoignages différents mais très forts ont illustré la complexité du statut d’aidant. Comment renoncer et réorganiser sa vie pour accueillir l’épreuve ? Les témoins ont osé nommer l’ascenseur émotionnel qui les saisit, les risques de maltraitance, le délitement des relations sociales entre autre. Ils ont parlé de leur chemin de foi qui est aussi chemin de croix . Comme le “Fiât” de Marie, « que ta volonté soit faite », chercher à dire que ta grâce soit sur nous au jour le jour. Cet appui dans le Seigneur permet de passer de l’espoir à l’Espérance, de supporter ce qui n’est pas humain parfois.

Une belle table-ronde a réuni des soignants – médecin, cadre de santé, auxiliaire de vie – invités à nous parler de la distinction entre soignant et aidant puis de la relation entre le soignant et l’aidant. Les soignants ont dit toute l’importance de s’entourer d’une équipe pluridisciplinaire pour ne pas être seul. Ils ont félicité les aidants en leur enjoignant de ne pas « s’oublier ». Des lieux de répit et des formations existent.

Un époux a témoigné avec une grande honnêteté de  son rôle d’aidant de son épouse et le risque de tomber dans la toute-puissance en voulant être le sauveur de son conjoint. «  Il faut se préserver et s’autoriser à sortir du huis-clos ».

Patrick Kerep, diacre et aidant de son épouse Annick pendant 12 ans avant son retour vers le Père en octobre, a transmis ce qui l’animait spirituellement. «  Côtoyer le frère malade, c’est côtoyer le Christ ; Jésus-Christ se met en dépendance dans l’Evangile … et l’Homme est là pour l’aider. Qu’as-tu fait de ton frère ? J’ai approfondi ma relation à Dieu en accompagnant mon épouse ; on se découvre pauvre et responsable devant le malade. La pauvreté humaine est lieu d’un appel, appel à reconnaitre la voix du Christ lui-même. »

Tout remettre entre les mains du Père

Pour clore cette première Journée des Aidants, chacun a été invité à prier pour la personne aidée dans la chapelle du lycée Saint-Jean Hulst. Nous y avons particulièrement confié Madame Rouix qui s’est éteinte la veille de notre journée et qui est la mère du Père Jean-Louis, moteur de l’organisation de notre journée.

RDV l’année prochaine !

Anne Sudan

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