Ensemble, mobilisés pour l’accueil des réfugiés à Thivernal-Grignon
Près de 200 réfugiés africains venus de Mayotte ont été accueillis, fin février jusqu’au 13 mars 2024, sur l’ancien campus d’AgroParisTech qui a déménagé à Saclay de Thiverval-Grignon (Yvelines). Une telle situation, avec autant de migrants, s’était déjà produite en 2022. Des associations chrétiennes et des paroisses des Yvelines se sont mobilisées durant cette quinzaine en lien avec Emmaüs Solidarité.
L’Eglise reconnue pour son charisme de charité
Belle mission confiée par la préfecture au P. Etienne Guillet, vicaire épiscopal Charité et Mission : apporter un supplément d’âme à l’herbergement d’urgence de ces familles dont une vingtaine d’enfants. Catherine Laurent, présidente de la délégation Yvelines du Secours catholique a mobilisé les équipes de Plaisir et Montigny-le-Bretonneux. ATD Quart-Monde et l’ACEL de Trappes ont aussi répondu à l’appel. Si des annonces ont été lancées dans les paroisses, notamment à Plaisir par l’intermédiaire du diacre Alain Havet, il fallait agir vite.
Un couple de bénévoles diocésains, Christian et Catherine Juin, ont accepté très spontanément d’assurer la coordination de tous ces intervenants en lien avec Emmaüs solidarité, association mandatée par l’État pour porter cet accueil.
“Nous avons tous les deux une certaine expérience de la logistique pour des missions diocésaines” explique Christian “par ailleurs, je suis responsable de l’équipe de Marly-le-Roi du Secours catholique et Catherine est bénévole à la Conférence St-Vincent-de-Paul. On nous a donc appelés à 15h le vendredi et comme nous étions disponibles tous les deux, nous avons accepté dans l’heure et étions sur les lieux dès le lendemain matin pour évaluer les besoins et répertorier les tailles de vêtements à fournir.”
Une aide concrète
“En attendant que l’Etat trouve un hébergement durable pour chaque famille sur le territoire national, l‘objectif était d’apporter de la convivialité, un mieux être, un petit rayon de soleil à toutes ces personnes tout juste débarquées de Mayotte. Beaucoup n’ont fait que passer, mais ils étaient encore 85 la première semaine et 35 la deuxième semaine ; il fallait trouver de quoi les occuper. On a toujours réussi à se faire comprendre car une partie parlait français, l’autre anglais et il y avait toujours quelqu’un pour traduire pour ceux qui ne parlaient ni l’un ni l’autre. De belles rencontres humaines !” résume Catherine avant de détailler les actions entreprises :
- Deux boutiques du Secours Catholique des Yvelines ont procuré à chacun dès le samedi des vêtements chauds ; puis Catherine a déposé le lundi les vêtements qu’elle avait triés durant le WE provenant du stock de la Conférence St Vincent de Paul.
- Des bénévoles du Secours catholique ont animé des « cafés rencontre » pour bien accueillir les adultes, les laisser exprimer les traumatismes de ce voyage en exil, les préparer à poser leurs valises en France.
- Les animateurs de l’Acel de Trappes ont animé deux mercredis après-midis, proposant des jeux et du sport à la vingtaine d’enfants présents sur le site.
- Deux autres après-midi, des bénévoles d’ATD – Quart-Monde, ont proposé leur « Bibliothèque de rue », lisant des histoires aux enfants.
- Enfin, pour répondre à un besoin tout simple mais bien réel, de la crème pour la peau a été distribuée à ces réfugiés d’origine africaine dont la peau avait séché et grisé avec le choc de température.
Valentine Faure
