
Riverboom, un documentaire pour interroger les choix de vie
Trois amis plus ou moins journalistes se retrouvent, en 2002, embarqués dans un périple pour faire le tour de l’Afghanistan. C’est une formidable occasion de découverte du contexte historique, des factions en place dans ce pays en guerre et enfin aborder l’amitié et le projet de vie.
Comédie documentaire d’1h35 de Claude Baechtold sortie au cinéma en 2024
Ce film fait partie de la sélection du prix Croire au cinéma
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Proposition d’animation
On pourra repérer tous les contrastes, oppositions : (par ex : noir et blanc /couleur ; joyeux/sérieux ; touriste/professionnel ;…)
Comment les questions culturelles et éducatives viennent rencontrer ces réflexions ; notamment avec la présence d’une population jeune et nombreuse qui n’a connu que la guerre ?
Quelle est l’évolution du personnage de Claude ? (chercher à faire le deuil, vouloir revenir vivant, passer la rivière – enlisement réel et moral – chercher à transmettre…)
L’humour est très présent (évoquer les scènes concernées) : qu’est-ce que ce ton décalé apporte à ce film ?
Le protestantisme est affirmé avec insistance : dans quel but ? L’Afghanistan est une terre musulmane et pourtant la question religieuse n’est pas évoquée…
Les évènements évoqués datent de 2002. Il a donc fallu 20 ans pour réaliser le film. Comment le comprendre ?
Réflexion autour de la démarche journalistique : quel est le rôle d’un journaliste de guerre ?
Ces journalistes sont souvent dans des situations dangereuses où leur vie est en jeu : pourquoi acceptent-ils ces conditions de travail ?
Faut-il observer à distance ou être sur le terrain au plus près des évènements ? Se fondre ou pas dans une population avec autant de factions rivales ?
Plusieurs fois les interviews sont très offensives et semblent être des provocations : pourquoi procéder ainsi ?
Et quel est l’intérêt de certains chefs de faction de recevoir des journalistes ?
Les articles de journaux sont présentés comme des preuves de la démarche. Pourtant l’objet du film n’est pas militant. Le journaliste de guerre n’est-il pas une sorte de prophète ? Que dénonce-t-il ? (injustices, humanité non respectée…)
Comment parlent-ils de la peur ?
Quelles différentes réactions face à la peur ?
Quels éléments le narrateur évoque-t-il sur la mort ? et donc sur la vie ?
Evocation des armes, question sur la vie et la mort, pourquoi faire des choses dangereuses ?
Faut-il se prouver quelque chose quand on prend des risques pour sa vie ?
Pour un débat avec des jeunes, quel projet de vie ?
En lien avec la fin du film et l’après voyage (qui peut être considéré comme initiatique), ouvrir plus largement sur la question de la vocation : le narrateur prend du recul sur son expérience journalistique.
Les amis créent quelque chose ensemble. Du journalisme de guerre, on passe à la question touristique. Leur expérience afghane montre qu’un projet professionnel peut évoluer.
Comment cela vient-il résonner avec la manière de se projeter vers l’avenir ?