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Vénérable Délia Tétreault


1865-1941 ; Canada

Mère Marie du Saint-Esprit (son nom de religieuse), fondatrice du premier institut missionnaire féminin au Canada,

Née au Québec, de santé chétive et orpheline de sa mère à l’âge de 2 ans, elle a été élevée par une tante et un oncle, chez qui elle a découvert des récits de missionnaires qui l’ont tout de suite passionné.

À 18 ans, elle entra un temps chez les Sœurs de la Charité de Saint-Jacinthe. Au cours de son séjour qui fut écourté par une épidémie, elle raconte que : « un soir, tandis que j’étais avec des postulantes dans une petite pièce, il m’a semblé que Notre Seigneur me disait que j’aurais dû, plus tard, fonder une congrégation de femmes pour les missions étrangères, et travailler à la fondation d’une Société similaire d’hommes, un séminaire des Missions Étrangère sur le modèle de celui de Paris ».

Avec l’aide de plusieurs prêtres et l’archevêque de Montréal, elle réalise enfin en 1902 son projet d’école apostolique en vue de la formation des jeunes filles qui voulaient devenir missionnaires. Cette école fut reconnue en 1904 par le Pape qui lui conféra le nom de Société des Sœurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception, lui désignant le monde entier comme domaine d’apostolat.

Elle commença par réveiller la conscience missionnaire dans son pays pour favoriser les vocations missionnaires et ouvrit finalement au total 19 missions en Orient. En fonction des demandes des évêques locaux, Délia Tétreault encouragea toutes les œuvres de miséricorde : crèches et orphelinats pour les enfants abandonnés, léproseries pour les femmes, maisons pour personnes âgées ou handicapées, la première école pour les fillettes à Canton, un hôpital pour malades mentaux, des activités de formation pour les vierges catéchistes et les religieuses du lieu.

En cherchant à accomplir la volonté de Dieu, Délia persévéra dans sa tentative de réaliser la seconde partie de son rêve : collaborer à la fondation d’un séminaire de prêtres missionnaire et alla voir régulièrement les évêques pour y parvenir. Et c’est en 1921 que les évêques du Québec fondèrent la Société des Missions Étrangères du Québec.

En 1916, elle écrivait : « Dieu nous a tout donné, même son Fils ; quel est le meilleur moyen de le remercier – si tant est qu’une aussi faible créature puisse le faire en ce monde – sinon en lui donnant des fils, des élus qui, eux aussi, chanteront sa compassion dans les siècles des siècles ? »

 

D’après