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Vénérable Pauline Jaricot


Fondatrice de l’association de la « Propagation de la Foi »

Dernière de sept enfants d’une famille de marchands de soie, elle est née à Lyon en 1799.

Une chute grave, la mort de sa mère, puis un sermon de l’abbé Würtz la mènent, à l’âge de 17 ans, à une conversion résolue.  Elle décide de consacrer sa vie au Seigneur, fait vœu de chasteté à la Chapelle de la Vierge de Fourvière à Noël 1816, tout en restant une laïque. Sa vie est tout orientée vers Dieu.

Elle rêvait d’être missionnaire en Chine, tout comme son frère Philéas. Ayant découvert par lui les besoins financiers des missions en Asie, elle commence des collectes de fond entre 1819 et 1820, avec quelques amies parmi les ouvrières ou des proches. Mais elle se rend compte que les besoins ne sont pas que dans un seul continent : « Ma vocation n’est point de donner tellement à une œuvre que j’oublie le reste… ; aller là où est le plus grand besoin… une plus grande consolation pour la sainte Eglise » écrit-elle à son frère.

Elle imagine une collecte basée sur le système décimal : des groupes de 10 personnes, chaque personne formant à son tour un autre groupe de 10 et ainsi de suite. Ce système d’une extrême simplicité, nourri d’une spiritualité eucharistique s’étend rapidement dans le monde et devient l’Association de la Propagation de la Foi.

En 1822, Pauline laisse tranquillement en d’autres mains la direction de la « Propagation de la Foi » et en 1825, elle fait naître une autre œuvre providentielle, celle du « Rosaire vivant », en appliquant la même méthode que la précédente, mais en remplaçant le nombre de dix associés par celui de quinze (les mystères du Rosaire étant alors au nombre de quinze). Cette initiative eut tellement de succès qu’après la mort de Pauline, en 1862, il existait plus de 150 000 groupes, réunissant 2 250 000 membres rien qu’en France.

La troisième et dernière initiative de Pauline est à destination des ouvriers à la fois dans l’objectif de leur venir en aide mais aussi de les évangéliser. C’est d’abord une banque avec des prêts sans intérêts, puis une entreprise industrielle qui échoue à cause de quelques personnes malhonnêtes. Cette faillite devient la croix de l’ultime période de sa vie. Elle s’éteint en 1862, après avoir perdu tout son patrimoine.

Sources :
  •  Site Pauline Jaricot
  • Site Vatican.va
  • « Baptisés et Envoyés, L’Eglise du Christ en mission dans le monde », Congrégation pour l’évangélisation des peuples et les Œuvres Pontificales Missionnaires, Janvier 2019, p. 224-228