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Vénérable Madeleine Delbrêl


Mystique, essayiste, poète, assistante sociale

Née le 24 octobre 1904 à Mussidan, Madeleine Delbrêl se convertit à 20 ans après avoir été ébranlée par des amis chrétiens, pris le temps de prier et de réfléchir, puis avoir été « éblouie par Dieu » le 19 mars.

Elle envisage de devenir carmélite mais décide d’être au plus près des hommes en vivant leur vie quotidienne.

En 1933, elle devient assistante sociale à Ivry sur Seine alors seule commune communiste en France. Elle s’installe avec deux amies dans une maison qui se veut ouverte à qui en a besoin et crée des groupes de femmes pour « y être le Christ » (devenus groupes Madeleine Delbrêl).

Madeleine Delbrêl rayonne de ses rencontres avec les hommes, dans les rues de sa ville.  Elle rayonne par sa vie évangélique et de prière, par de son amour pour l’Eglise, son rapport à la souffrance, elle qui avait une santé fragile, par sa bonté, son humour, ses écrits, ses recherches et questionnements.

Dans sa ville d’Ivry, elle s’interroge sur le communisme et le message de l’Evangile, allant à contre-courant des idées préconçues.

Elle développe son rôle apostolique auprès de son environnement communiste dans Terre marxiste, terre de mission (1957) : « Vivre au milieu d’eux [les communistes] pour qu’ils aient une possibilité de connaître le seul Dieu véritable et celui qu’il a envoyé : “Jésus-Christ”. Vivre au milieu d’eux. Dans le milieu de travail ou par profession, dans le quartier, dans les rencontres, savoir qu’on est une parole vivante de l’Evangile, qu’on n’est libre ni de le modifier ni de l’amputer, être captif de l’Evangile. Vivre courageusement le surnaturel. Le fait du chrétien se référant au Christ vivant, comme à un vivant, est pour des gens dont la doctrine est une doctrine de faits, une rencontre avec un Christ possible. Accepter toutes les amitiés que Dieu propose avec eux, les pousser jusqu’au réalisme de la fraternité selon le Christ. Être en famille avec ceux-là. Dans une famille, la mère ou la sœur d’un communiste restent sa mère ou sa sœur même si elles n’ont pas la carte du parti. Accepter de collaborer à des activités locales limitées dans le but et dans le temps. S’y dissocier de ce qui peut prêter à confusion. Y affirmer souvent et clairement le pourquoi de sa présence. Eviter les tactiques : Personnelles de sympathie ou de popularité : le Christ ne se propagandise [sic] pas : il s’annonce. Impersonnelles : plan de climatisation pour l’Eglise, atouts pour elle… etc. L’Eglise sort de la vie du Christ et non des plans, elle ne joue pas au salut, elle le saigne. »

Elle meurt le 13 octobre 1964 à Ivry d’une congestion cérébrale.

Sources :