Journée d’études du service de formation en Yvelines
Que nous apprend l’histoire sur l’Eglise d’aujourd’hui ?
Ce 1er décembre 2022, près de 80 laïcs en mission, diacres et prêtres du diocèse ont réfléchi à ce sujet, guidés par l’historien Guillaume Cuchet et la théologienne Marie-Caroline de Marliave, au cours de la journée d’études du SDFY.
Un constat sans concession
L’Eglise traverse des turbulences. Pour y faire face, il s’agit de comprendre d’où elle vient et où elle va. L’historien et la théologienne ont choisi de regarder le concile Vatican II comme événement cristallisant d’une histoire plus longue. Dans un concile se joue la rencontre entre histoire et théologie, la manière dont l’Eglise dit qui elle est et quelle est sa foi.
Regards croisés d’un historien et une théologienne, avec Guillaume Cuchet, spécialiste du catholicisme en France et Marie-Caroline de Marliave, professeur de christologie
Le regard de l’historien est sans concession : il s’appuie sur des indicateurs chiffrés, comme le nombre de pratiquants ou de vocations. Leur effondrement doit-il conclure à un échec du concile comme tentative de modernisation du catholicisme ? Le théologien invite à regarder la nouveauté avec laquelle le concile remet le Christ au cœur du rapport entre l’Eglise et le monde. Le temps d’enseignement de la matinée a ouvert des questions : La crise est-elle une chance pour la foi ? Qu’est-ce qui pourrait être « germe d’une aurore » ? Des victimes dans et par l‘Eglise : comment imaginer l’Eglise avec cette nouvelle conscience ? Comment devenir minoritaire sans se replier sur soi ?
Qui ouvre sur des perspectives d’espérance
La réflexion s’est poursuivie l’après-midi sous forme d’ateliers permettant des partages d’expériences. Pour conclure la journée une table-ronde a ouvert des pistes et donné des raisons d’espérer. Pour Guillaume Cuchet, l’Eglise reste attendue sur des terrains comme les obsèques et la culture. Elle peut aussi s’appuyer sur le succès de l’enseignement privé pour ouvrir des propositions spirituelles. Marie-Caroline de Marliave invite avec humilité à réfléchir à la notion de fidélité. Elle souligne la nécessité d’être adulte dans la foi et encourage à se former pour être capable de rendre compte de sa foi.
Des formations spécifiques à ceux qui sont en mission pour l’Eglise
Des interventions de qualité toniques et stimulantes très appréciées. « Formation, nourriture, espérance » résume un participant ! Un autre souligne « la chance d’avoir un point de situation vrai et sans détour, et le partager entre prêtres et laïcs ». En effet, les journées d’études du SDFY donnent l’occasion aux prêtres, diacres et laïcs de se former ensemble. Un curé témoigne de la richesse de « vivre une formation nourrissante avec mon EAP. Cela stimule la réflexion pour la pastorale paroissiale ».
Prochain rendez-vous le jeudi 9 février pour réfléchir au thème de l’identité !
Laure Berry
