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BAB-EL JANNAH – La porte du paradis, un spectacle pour la Nuit des églises à Mantes


La Nuit des Eglises est une belle occasion d’ouvrir les lieux de culte catholiques à tous, en favorisant les manifestations culturelles susceptibles de rassembler toutes les différences, sensibilités, religions, ethnies, autour de la musique, du théâtre, des arts plastiques et autres.

Un aperçu du scénario

Bab El Jannah – scène de café

Bienvenue à Bab-el-Jannah, cité fictive conçue pour rendre visible la différence, et ce qu’elle implique : le rejet, l’exclusion, la suspicion, l’incompréhension, mais aussi la curiosité, le revirement, l’accueil, la réconciliation, la communion.
Le passé de Bab-el-Jannah est lourd. Il y a bien longtemps déjà, les juifs sont expulsés violemment de la cité, malgré leur présence active et les relations tissées avec tous ses habitants. Mais comme toutes les terres où vivent les hommes, les déplacements sont réguliers et incessants, au fil des difficultés politiques, économiques, climatiques ou telluriques et chaque espace disponible voit arriver son flux d’exilés. Ici, ils racontent les raisons du départ : guerre, ostracisme, menaces, pauvreté, liberté opprimée, amour. Les scènes se succèdent, émaillées d’anecdotes, de réactions épidermiques, mais aussi de réflexion. Le bar où l’on s’oppose, mais où l’on s’écoute, la mairie, inénarrable, qui doit affronter le mystère d’une inscription indéchiffrable. Chaque enfant issu de toute culture s’y essaye dans sa langue maternelle, tente de décrypter. Mais non, le mystère demeure. Il est résolu à l’arrivée d’un médecin juif qui retrouve le langage de ses ancêtres : c’est de l’Hébreu !

Faire rayonner le patrimoine religieux de Mantes

Dans sa paroisse de Mantes-la-Jolie, cela fait longtemps déjà que Marie-Christine Gomez Géraud met ses compétences et son énergie au service de l’accueil, de la reconnaissance et de la formation de tous, petits et grands. Cette création théâtrale est issue de son imagination fertile.

Bab El Jannah – L’humanité réconciliée

 

On rit beaucoup, les acteurs sont magnifiques de conviction et de vérité. Ils se retrouvent finalement dans un moment de communion plein de poésie où le chant hébreu est repris en chœur par les acteurs et les spectateurs enthousiasmés.

La scène qui utilise les marches descendantes du porche ne permet pas d’être distrait par la beauté du lieu, l’église sainte-Anne de Gassicourt, dont les piliers, les vitraux, les stalles sculptées nous ramènent à l’essentiel : le passé relie le présent et porte en lui l’espérance de l’avenir : les hommes savent se réunir dans les rires et les pleurs, la prière et la beauté.

 

Chantal Courtois

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