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En Corps, film de Klapisch, une ode à toutes les danses


Un film où la danse permet d’aborder le rapport au corps, au deuil, les relations père-fille et l’adaptation aux accidents de parcours de vie.

Comédie dramatique (2h) de Cédric Klapisch, sortie cinéma en 2022

Résumé

Elise a 26 ans et elle est sur le point de devenir danseuse étoile mais un accident remet en cause son avenir. Positive, elle s’ouvre à d’autres formes artistiques pour se reconstruire.

Le film nous interpelle sur le rapport au corps. La caméra laisse une large place aux danseurs en magnifiant les corps.

 

La fiche d’animation à imprimer

Analyse

Retrouvez des éléments d’analyse dans la fiche à imprimer avant de poursuivre une réflexion sur la manière dont le film nous interroge.

 

Sur les relations père/filles

Quelle image du père est donnée et comment évolue-t-elle au cours du récit ?

Quelle place a la liberté dans l’éducation de ce père qui ne sait pas dire son amour à ses filles tandis qu’il est amoureux de littérature ? A-t-il fait le deuil de son épouse ? Quelle(s) conséquence(s) pour chacune des sœurs ?

Il est difficile de dire à ses proches qu’on les aime. Comment le père le manifeste-t-il enfin ? (on notera que là encore, l’expression des sentiments passe par le corps et non les mots et la caméra, avec pudeur, reste à distance quand il prend sa fille dans ses bras.)

 

Sur la question du choix de vie, la réussite

Comment le film raconte-t-il le changement de vie d’Elise après l’épreuve : d’abord le deuil de la mère puis la blessure ?

Quels sont les aiguillons qui permettent à Elise de rebondir (dans tous les sens du terme) ?

Que penser de l’argument de Josiane lui assénant qu’elle a eu jusque là une vie trop facile, trop lisse ? Quel est la fonction de l’épreuve pour Elise ? et pour nous ?

Comment le fait d’être doué ou pas pour quelque chose permet de trouver son identité, son chemin de bonheur ?

 

Sur le rapport à la beauté

Entre l’ancrage au sol, dans la terre et l’élévation à laquelle invite l’art, la danse vient toucher la beauté, la grâce. Qu’apporte la comparaison danse classique / danse contemporaine ?

Comment le film interroge le rapport masculin / féminin ?

Comment le réalisateur nous invite-t-il à interroger l’universalité de la danse comme une langue ? On peut regarder pour progresser dans cette question cet hommage dansé sur le parvis d’une église pour des obsèques.

Pour faire un pas de plus : quelle place de la danse dans la Bible ? (danse des hébreux après le passage de la mer Rouge, Salomé devant Hérode avant de demander sa tête sur un plateau, danse de David…) Que manifeste ces danses ? et si la danse était aussi un moyen d’expression pour s’adresser à Dieu ?

 

Sur le rapport au corps

La longue séquence de ballet du début du film nous permet d’entrer dans le vif du sujet. Même si certains artistes se distinguent, le corps de ballet est essentiel.

La caméra fait aussi de la gymnastique et on pourra se remémorer les différents moments et ce qu’ils produisent (prises de vue dessus/dessous chez le kiné, vues en plongée…)

Qu’est-ce que le film montre du travail personnel de chaque artiste autour de son corps ?

Comment le décalage entre cœur et corps se manifeste-t-il ? Qu’est-ce qui permet la réparation du corps…et du cœur ?

Danser impose une maîtrise du corps, maîtrise de soi qui va jusqu’au travail de la respiration. C’est vrai plus généralement de tout sport. La maitrise de soi est fruit de l’Esprit Saint (Gal 5,22-23). Qu’est-ce qu’elle produit ? Comment se manifeste-t-elle dans le film et pour chacun de nous ?

Pour un pas de plus : Un ballet met en œuvre un corps, les danseurs font corps. On utilise l’image de l’Eglise comme corps du Christ. Quels liens, quelles différences entre la danse et l’Eglise ?

 

En lien avec les Jeux olympiques, retrouvez-ici des films pour questionner le rapport entre sport et Eglise.