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Les veilleurs – un réseau de paroissiens qui prennent soin de leurs voisins


Est-ce une heureuse conséquence du COVID ? Plusieurs paroisses ont mis en place un réseau de veilleurs qui s’engagent à être attentifs à leurs voisins qu’ils soient croyants ou non à l’image du bon samaritain, une main tendue, une oreille compatissante pour rompre les solitudes.

La Mission du veilleur

Il s’agit d’être présence d’Eglise, de développer des liens de fraternité dans son immeuble ou à proximité de son domicile, dans un secteur donné. Les points d’attention du veilleur concernent la précarité matérielle, les difficultés familiales, la solitude mais il s’agit aussi de déceler la possibilité de créer ou maintenir un lien avec la vie de la paroisse et recevoir les sacrements.

Le veilleur étant missionnaire, il peut être envoyé en mission par le curé au cours d’une messe à la rentrée. Il est au service en portant les personnes qu’il rencontre dans la prière. Le veilleur n’est pas seul ; dans certaines paroisses, il peut s’appuyer sur d’autres veilleurs de son secteur, un coordinateur qui saura orienter vers les structures compétentes ou bien renvoyer vers le service Family PHONE78. “Etre veilleur de fraternité, c’est vivre la solidarité comme chemin d’évangélisation” peut on lire dans la description du réseau du groupement paroissial de Bailly-Noisy-Rennemoulin.

Suis-je concerné ?

Sur le site du groupement paroissial Poissy-Villennes-Médan, on peut lire qu’est “membre du réseau paroissial de fraternité et de proximité, celui qui cherche à offrir ses talents, ses mains, son temps, sa prière, un peu de lui-même… C’est celui qui désire vivre l’unité au-delà de la messe dominicale.”

Arnaud de Raguenel, diacre et veilleur à Saint-Louis témoigne : “Beaucoup de personnes font preuve de solidarité sans faire partie d’un mouvement particulier. Etre veilleur c’est avant tout une question d’état d’esprit. C’est déceler et être capable de signaler les besoins des personnes qui vivent près de nous, être relais et savoir mettre en relation avec la bonne personne, le bon mouvement ou service ; c’est essayer de se faire le plus proche possible de la personne selon ce que l’on peut soi-même donner. On ne porte pas tout ; un exemple : le veilleur croise son voisin dont l’épouse est alitée, soit il se propose pour lui porter la communion soit il lui suggère de le faire lui même et lui donne toutes les informations nécessaires pour cela.

La paroisse de Sainte-Jeanne d’Arc, définit le veilleur comme   “une personne qui a le souci de son prochain, qui aime le contact et qui crée du lien. C’est un coeur qui voit (selon l’expression du Pape Benoît XVI) ! ”  Le périmètre de cette paroisse étant très urbain et dense, les veilleurs sont aussi des ambassadeurs chargés de porter dans leur rue ou leur immeuble, les feuilles paroissiales, les flyers et autres affiches. C’est l’Eglise qui vient jusqu’au pas de ma porte.

Une démarche encouragée par le Pape François

Ce qui est proposé*, c’est d’être présent aux côtés de celui qui a besoin d’aide, sans se soucier de savoir s’il fait partie ou non du même cercle d’appartenance. Dans ce cas-ci, c’est le Samaritain qui s’est fait proche du Juif blessé. Pour se faire proche et présent, il a franchi toutes les barrières culturelles et historiques. La conclusion de Jésus est une requête : « Va, et toi aussi, fais de même » (Lc10, 37).
Autrement dit, il nous exhorte à laisser de côté toutes les différences et, face à la souffrance, à devenir proche de toute personne. Donc, je ne dis plus que j’ai des ‘‘prochains’’ que je dois aider, mais plutôt que je me sens appelé à devenir un
prochain pour les autres.

Encyclique Fratelli Tutti du Pape François °81
* dans la parabole du Bon Samaritain en Luc 10, 25-37

Contacts

Les veilleurs de la paroisse cathédrale Saint-Louis de Versailles
Le réseau paroissial de fraternité et de proximité du groupement paroissial de Poissy-Villennes-Médan