Au Chesnay, une table-ronde pour faire connaître le diaconat permanent
Le 28 novembre 2023 s’est tenue une table ronde sur le diaconat permanent en l’église Saint-Antoine-de-Padoue au Chesnay-Rocquencourt. Une façon de faire connaître cette charge remise à des paroissiens, engagés dans la vie active pour la plupart, avec le témoignage de plusieurs diacres permanents du diocèse.
L’idée à germé en discutant avec le père Grégoire de Maintenant, curé du Chesnay-Rocquencourt, lors d’un pèlerinage des pères de Famille à Notre Dame du Chêne. Chaque année nous sommes en effet des milliers d’hommes, toujours plus nombreux, à participer aux pèlerinages des pères de familles à Cotignac, Vézelay, Rocamadour, Notre-Dame-du-Chêne ou ailleurs.
Nous cheminons à travers des villages superbes, prions dans des églises magnifiques et sommes frappés par tous ces clochers sans pasteur qui jalonnent notre magnifique pays. « La moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux » : père de famille ou pas, cette phrase nous interpelle tous, avec gravité, elle mobilise nos prières… mais « comment faire plus ? ».
Dans les Yvelines, à la demande de notre évêque, nous avons prié chaque dimanche depuis un an en disant : « Père Saint, nous t’en prions, donne-nous ces prêtres dont notre diocèse a tant besoin pour annoncer la joie de l’Évangile ». Continuons !
Mais pourquoi autant de discrétion sur la vocation diaconale ? L’Église n’a-t-elle pas besoin de diacres ? Et parmi tous ces pères de famille qui cheminent début juillet, et au-delà, n’y en a-t-il pas qui pourraient se sentir appelés ?
Comment pouvoir ressentir un appel pour une mission dont on ignore tout et dont on parle si peu ?
L’objectif de cette table-ronde était de remédier à cet apparent silence et de répondre à toutes les questions, les craintes et les espérances sur le diaconat permanent.
Quatre intervenants, le Père Emmanuel Gougaud, vicaire épiscopal à la formation des diacres permanents, Nicolas Legland, diacre à Viroflay, Laurence Villedey, épouse de diacre et Claude Giroux Leprieur, diacre au Chesnay-Rocquencourt, ont répondu 1h30 durant au feu roulant des questions des 2 animateurs, un paroissien et une paroissienne.
- Quelle est la mission d’un diacre permanent ? Quels éléments de magistère la régissent ? Quelle est la vie quotidienne d’un diacre ? Que deviennent sa vie professionnelle et sa vie familiale ? Y a-t-il un profil type, des critères pour être éligible ? Comment se passe l’appel ? Peut-on postuler ? Comment est-on formé ?
- Quand et comment l’épouse d’un candidat au diaconat est-elle consultée ? Quelle est l’importance de son avis ? Qu’est-ce que le cheminement de son mari change pour elle ? Comment est-elle associée à sa formation puis à son ministère ?
- Les enfants du couple sont-ils consultés ? Comment réagissent-ils face à l’appel, le cheminement et le ministère de leur père ?
Autant de questions que la table ronde a abordé, sans en éluder aucune… et qui ont permis aux paroissiens de découvrir ce que le diaconat permanent représente pour les principaux intéressés, leurs épouses et leurs familles, pour les paroisses et pour l’Église aujourd’hui.
Il serait trop long de partager ici la richesse de tous les échanges . Invités à adresser un dernier message à l’assistance, Nicolas Legland a exprimé « la joie de suivre le Christ, là où il est , dans la confiance » et Laurence Villedey a invité les épouses et les familles « à ne pas dire non tout de suite, à accepter d’entrer dans la formation et le discernement ».
Avant de nous séparer, la prière conclusive menée par le Père Grégoire nous a permis de prier avec une ferveur nouvelle pour les vocations Diaconales dans le Diocèse des Yvelines.
Bruno Vercken
