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Église et société


Depuis les origines, à chaque génération et à chaque période de l'histoire humaine, l'Eglise se trouve devant le défi d'une nouvelle inscription de l’Évangile dans la société.

De nombreux témoignages l’attestent depuis les Actes des Apôtres, jusqu’aux grandes encycliques sociales de la fin du 19ème siècle, en passant par la lettre à Diognète (2ème s.) « les chrétiens sont dans le monde sans être du monde, ils s’y trouvent comme l’âme dans le corps » ; ils sont acteurs de transformations sociales au risque parfois de provoquer des incidents de frontières entre leur conception de la vie humaine et les projets de la société qu’ils contribuent à construire avec leurs contemporains.

A partir de la confrontation entre l’Évangile et les différentes manières de vivre selon les époques, s’est élaborée peu à peu au cours des âges, ce qu’il est convenu d’appeler une pensée, une doctrine sociale de l’Eglise.

Elle apparaît comme une sagesse qui actualise l’Évangile et offre des repères au service des hommes et femmes d’aujourd’hui. En ce sens sa tâche n’est jamais achevée. L’Eglise scrute en permanence les signes des temps, elle observe de l’intérieur de la société les sujets les plus complexes, elle tente de discerner ce qui respectera le mieux le dessein de Dieu et la dignité de la personne humaine.

Un projet de loi sur la fin de vie et la légalisation de l’euthanasie est actuellement à l’étude ; cependant  “L’attente la plus profonde de tous n’est-elle pas l’aide active à vivre, plutôt que l’aide active à mourir ?” peut-on lire dans la déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France. Dans notre dossier sur la fin de vie, retrouvez des ressources et des témoignages de soignants et d’accompagnants de notre diocèse.

Tous les 7 ans, les textes de lois bioéthiques sont révisables. Dans ce cadre, le gouvernement a lancé une phase de concertation avec la société civile de janvier à juin 2018 ; un projet de loi a été adopté  en 3ème lecture devant l’Assemblée nationale le 29 juin 2021. Accédez à notre dossier reprenant les thèmes approfondis par un groupe de travail dédié de la Conférence des Évêques de France, leur prise de position et qui fournit de nombreuses ressources pour mieux appréhender le sujet.

La pensée (ou doctrine) sociale de l’Église désigne l’ensemble des textes de l’Église catholique (conciles, papes, évêques…) sur les questions sociales. Ils sont le fruits d’un réflexion à la lumière de l’Évangile, enrichie pendant des siècles au niveau local, national et international et actualisée à chaque époque.

Elle nous éclaire et nous appelle à trouver des repères solides pour faire des choix fidèles à l’Évangile, aux niveaux où notre responsabilité est engagée, en famille, au travail, en société.

En savoir plus

Quelle est la voix de l’Eglise sur le sujet ? Tout pour approfondir pour mieux agir : Des actualités, les écrits des papes, des vidéos et des contacts.

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Dans notre pays, la relation entre l’Église catholique et l’État a été marquée par une histoire difficile et souvent conflictuelle. Cette relation est aujourd’hui largement apaisée et c’est une bonne chose pour l’équilibre de notre société. Nous vivons dans un régime de séparation – depuis la loi de 1905 – et la laïcité est un principe constitutionnel de la République française.

À plusieurs reprises et notamment lors du centenaire de la loi de 1905 [1], l’Église a affirmé accepter le cadre dans lequel nous nous situons. Séparation ne signifie pas ignorance réciproque ; nombreux sont les lieux et les occasions de rencontre, de dialogue, tant au plan local que national. Si l’État ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte (art. 2 de la loi de 1905), il se doit d’assurer la liberté de conscience et de garantir le libre exercice des cultes (art. 1). C’est dans le sens de la liberté que la jurisprudence a de façon constante interprété la loi. Récemment le débat sur la laïcité est revenu sur le devant de la scène, en raison de la présence plus nombreuse de citoyens de religion musulmane et des questions posées par certaines pratiques minoritaires. Ces débats ne doivent pas stigmatiser les religions dans notre pays au risque d’aboutir à la laïcité la plus fermée, c’est-à-dire celle du refus de toute expression religieuse publique.

De même, certaines réactions excessives, dans des débats récents, ont montré que l’intolérance à l’égard de l’Église catholique (et des religions en général) ne constituait pas uniquement des vestiges du passé. Les catholiques n’entendent pas être des citoyens interdits de parole dans la société démocratique.

En exprimant ce qu’ils pensent, ils ne vont pas à l’encontre de l’intelligence et de la liberté de jugement de ceux qui ne partagent pas leur foi. Ils souhaitent une application apaisée et ouverte des lois et des règlements qui définissent le pacte laïc de notre commune République.

Ils en parlent

Cette rubrique a pour but de vous proposer des pistes pour continuer à vous informer sur le sujet :

Ils se sont engagés

Depuis 2009, l’Association Chrétien Élu Public propose aux élus qui le souhaitent de se retrouver trois jours par an à Lourdes pour un temps de ressourcement, de réflexion et d’échanges. Une des grâces de ces pèlerinages est de permettre à des élus aux responsabilités et aux appartenances politiques variées de se retrouver fraternellement pour prier et partager. La page Facebook de l’association Chrétien élu public

L’éducation est une des expressions majeures du respect de la personne. Une éducation juste implique : la liberté et la responsabilité des parents, la transmission à tous des savoirs essentiels, l’attention spécifique à ceux qui rencontrent des difficultés scolaires, le respect de la liberté de conscience, des enseignements respectueux de la dignité et de la beauté de la vie humaine.

Les documents

Ils se sont engagés : la FACEL

La FACEL, Fédération d’Associations Culturelles, Educatives et de Loisirs, est une association loi 1901 du diocèse de Versailles créée en 2009.
Elle a pour objet de créer, promouvoir et regrouper les associations culturelles, éducatives et de loisirs des Yvelines qui partagent son projet éducatif chrétien pour tous. Elle fédère sept Associations Culturelles Educatives et de Loisirs (ACEL) qui prennent différents visages : centre de loisirs, patronages, pôle paroissiaux jeunes ou ACEL.

L’action éducative de la FACEL Yvelines est fondée sur un projet éducatif chrétien pour tous les enfants et adolescents des Yvelines. Leurs objectifs peuvent être déclinés ainsi  :

  • Accueillir tous les jeunes
  • Transmettre des valeurs
  • Encadrer, former
  • Offrir toutes les formes d’activités éducatives

La FACEL soutient des activités d’éveil et des jeux, des activités physiques et sportives, des activités artistiques, de l’accompagnement scolaire, des visites culturelles et des sorties, l’organisation d’accueils de loisirs, l’organisation de séjours de vacances…

Le projet européen peut être compris de bien des manières. En son origine, il représente un magnifique effort pour assumer l’histoire d’un continent en termes de pardon et de promesse. Dans le monde globalisé où nous vivons, bien des réalités ne peuvent être traitées qu’à cette échelle.

L’Union européenne est devenue le cadre institutionnel de beaucoup des activités humaines en notre pays. Mais elle agit trop souvent comme une instance administrative et même bureaucratique. Le marché unique est un beau projet dans la mesure où il est sous-tendu par une vision spirituelle de l’homme.

Les chrétiens désirent que l’Europe, loin de réduire l’homme à n’être qu’un consommateur sans cesse insatisfait et soucieux de ses droits, permette à ses habitants d’agir de façon responsable, avec les ressources spirituelles, morales, économiques et politiques qui sont les leurs, pour le bien de l’ensemble du monde.

Les documents

Ils en parlent

  • Le site de la Conférence des évêques de France à l’occasion des élections européennes de mai 2019 : “Que dit l’Église catholique sur l’Europe ? A l’approche des élections européennes, nous collectons les déclarations de l’Église catholique et des conférences épiscopales européennes sur certains thèmes communs : les migrants, l’économie, la défense, la construction européenne, l’aide au développement.”
  • Le JESC présent à Bruxelles, est issu d’une restructuration de l’OCIPE (Office Catholique d’Information et d’Initiative pour l’Europe), fondé en 1956.Depuis sa création, l’OCIPE cherche à accompagner la construction européenne : en étant au service des personnels de l’Union dans son travail de discernement professionnel et spirituel ; en poursuivant une réflexion critique sur les valeurs et les responsabilités européennes, selon la perspective de la foi chrétienne ; et en promouvant la solidarité européenne à l’intérieur de l’Europe et avec le reste du monde.C’est dans cet esprit, inspiré par la foi chrétienne, qu’aujourd’hui le JESC cherche à promouvoir la construction européenne et plus particulièrement celle de l’Union Européenne, en se fondant sur la justice sociale, la paix et la liberté.

Ils se sont engagés

  • La COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne, composée d’Evêques délégués par les conférences épiscopales des Etats membres de l’Union européenne).
    Son rôle : Accompagner les politiques et initiatives législatives de l’Union Européenne dans chaque domaine d’intérêt pour l’Église par le biais de contacts régulier avec les décideurs politiques de l’UE, les parlementaires européens et les hauts fonctionnaires des Institutions européennes. Communiquer aux Institutions de l’UE les préoccupations et l’avis des évêques catholiques, dans leurs domaines de compétence, relatifs à la construction d’une Europe pacifique et prospère.