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Fête de l’Assomption


Tous d'un même coeur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères."(Actes 1. 4)

L'AssomptionTelle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu’après la mort de Jésus, le disciple Jean l’a prise chez lui. Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse. Mais c’est sans doute à Jérusalem qu’elle termine son séjour terrestre. L’événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la résurrection et à l’Ascension du Christ.

Au 6ème siècle, l’empereur de Byzance (Maurice, + en 602), à l’occasion de la bénédiction d’une église, étend à l’ensemble de l’Église byzantine une fête mariale le 15 août, déjà célébrée un peu partout en Orient, et lui donne le nom de Dormition de la Mère de Dieu. Ce n’est qu’en 813 qu’elle est prescrite par un concile tenu à Mayence pour l’empire de Charlemagne. Une nuance peut être notée entre la manière dont l’Orient et l’Occident perçoivent le Mystère : en Orient on parlera plus volontiers de la Dormition de la Mère de Dieu, alors qu’en Occident on est sensible au fait que la Vierge a été enlevée corps et âme au ciel.

Le 15 août en France

En 1637, le roi Louis XIII désespérait de ne pas avoir d’enfant, ce qui posait, de plus, un grave problème politique. Il décida donc de consacrer son royaume à la Vierge Marie et qu’il se ferait dans chaque paroisse de son Royaume une procession le 15 août tout cela pour demander la grâce d’avoir un héritier. En 1638 naissait Louis Dieudonné, que nous connaissons mieux sous le nom de Louis XIV. Le vœu de Louis XIII donna une importance accrue à la fête du 15 août e France, où les processions se multiplièrent. Dans le calendrier républicain, ce jour reste férié. Aujourd’hui encore cette journée est l’occasion de nombreuses manifestations religieuses et populaires au cœur de l’été.

En 1950, le pape Pie XII, à l’occasion de l’Année Sainte a voulu donner une définition précise de l’Assomption de Marie. Ce jour-là les chrétiens fêtent à la fois la mort (dormition) et l’entrée dans la gloire de Dieu (assomption) de la Vierge Marie. L’église catholique croie que la vierge Marie, qui a donné chair au Christ, le verbe fait chair, a été par avance ressuscitée dans son corps. C’est le sens du mot “Assomption” : Marie monte au ciel avec son corps et son âme. Mais l’on sait qu’elle était déjà célébrée partout en Orient. En 1964. Dans sa volonté de rénovation de l’Église, le concile Vatican II (1963-1965) a su donner sa place à Marie, en l’intégrant à la réflexion sur l’Église. Marie est à la fois mère et fille de l’Église. Fille de l’Église, parce que, comme créature, elle est sauvée par Jésus. Mère de l’Église, en ce sens qu’elle est modèle de l’Église par sa collaboration à l’œuvre de salut, modèle du cheminement dans la foi.

Quel sens donner à cette fête aujourd’hui ?

Un temps pour se retourner vers Jésus et son Père.

Aujourd’hui. Prendre le temps de s’arrêter à l’occasion de la fête du 15 août peut être une manière de se tourner vers le Dieu de Jésus-Christ avec Marie sa mère. Ce peut être une invitation à retrouver la foi, la confiance qui furent celles de Marie, prier les uns pour les autres, retrouver le regard de Marie, tel que l’évangéliste Luc a su l’exprimer dans le “Magnificat”, une invitation à reconnaître avec les croyants que le ciel et la terre, le monde de Dieu et le monde des hommes sont liés d’une alliance voulue par Dieu, que Jésus, fils de Marie a renouvelée, et dans laquelle chacun peut entrer s’il le désire. Tel est le sens du baptême, l’entrée dans la Vie avec Dieu.