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théologie du corps

« Qu’est-ce que l’Homme pour que Tu penses à lui ! » (Ps 8)


Comment aimer et accompagner les familles si on ne connait pas l’Homme ? Se former à l’anthropologie chrétienne.

Amoris laetitia nous attend !

Le synode pour la famille et l’exhortation apostolique Amoris laetitia encouragent tous ceux qui souhaitent se mettre au service des couples, et des familles au sens large, à se former en anthropologie pour entrer dans une intelligence toujours plus fine de l’homme et de la femme dans le plan de Dieu. D’où viennent-ils ? A quoi sont-ils appelés par leur Créateur ? De quoi procèdent leurs identités respectives ? En quoi consiste leur épanouissement possible ? Quels sont les ressorts intérieurs de leurs développements respectifs mais aussi de leurs complémentarités et de leur mise en relation, et même, en communion ?

 

Le relativisme moderne ? une chance pour réapprendre qui nous sommes.

Le monde moderne et son approche relativiste nous convoquent pour approfondir cette connaissance de l’Homme, homme et femme créés à l’Image de Dieu, et nous rendre capables d’allumer une lampe sous les pas des pèlerins que sont les couples, les jeunes, les adolescents et les enfants sur cette terre. Le paragraphe 32 d’Amoris laetitia le traduit ainsi : « Fidèles à l’enseignement du Christ, nous regardons la réalité de la famille aujourd’hui dans toute sa complexité, avec ses lumières et ses ombres […]. Le changement anthropologique et culturel influence aujourd’hui tous les aspects de la vie et requiert une approche analytique et diversifiée ».

Que d’énergie sur le diocèse de Versailles !

Sur notre diocèse, plusieurs personnes n’ont pas attendu plus longtemps pour approfondir cette connaissance de l’Homme par des disciplines croisées selon des portes d’entrée diverses, en particulier au regard de l’accompagnement de la vie conjugale et familiale, en suivant des parcours de formation. Nous donnons ici la parole à trois d’entre eux.

 

Père Didier Long, curé du diocèse de Versailles – Institut Karol Wojtyla, Solesmes (antenne à Paris)

« Accompagner, c’est le maître-mot de la dernière Exhortation Apostolique Amoris Laetitia. C’est aussi l’objectif que s’est fixé Aline Lizotte en fondant l’Institut Karol Wojtyla. Formation à l’accompagnement de la personne… la personne dans toutes ses dimensions. Quel prêtre n’a pas été réduit à  donner quelques recettes à  un pénitent là où il aurait fallu  discerner une difficulté d’ordre plus psychologique que spirituel ? Et inversement, qui n’a pas ressenti que grandir en sainteté, ce n’est pas seulement découvrir ses blessures et ses fragilités, mais développer les ressorts d’une vie morale et spirituelle authentique ?

Pour aider une personne ou pour aider un couple, une formation complète et une vision unifiée de l’homme est nécessaire. C’est à l’issue d’une Session Amour et Sexualité à Solesmes que m’est venue cette prise de conscience : il faut aller plus loin pour aider les familles : en regardant le programme de l’IKW, des différents domaines d’études de la personne,  anthropologie, théologie du corps, psychologie, méthodologie, des séminaires sur la jalousie, l’orgueil, etc, j’en fus convaincu. Il reste à convaincre tant et tant de laïcs qui pourraient aider l’Eglise à être un peu l’ange Raphaël pour guider l’homme sur sa route vers le Bonheur.”

Les étudiants sont des laïcs, des prêtres, religieux et religieuses qui se forment au cours de 6 sessions de 2 ½ jours sur 4 ans. Ils sont inscrits à l’Institut Catholique de Toulouse et ils sont accueillis à Paris chez les Lazaristes ou à la paroisse Notre Dame du Travail. On trouve de plus amples informations ici.

 

Anne-Sophie de Fontette, mariée, mère de famille – Institut Jean-Paul II à Rome

« J’ai eu la chance de pouvoir suivre pendant deux ans le Master en Fertilité et sexualité conjugale dispensé par l’Institut Jean-Paul II à Rome (8 week-ends sur deux ans à Issy les Moulineaux et 2 fois une semaine à Rome en juillet). La validation des cours se fait au fur et à mesure par des devoirs à la maison ou sur table (selon l’importance de la branche dans le cursus). Chaque cours demande un investissement important mais variable. C’est une formation très complète (anthropologie chrétienne, philosophie et théologie morales) sur les questions du mariage, de la famille, du couple, qui permettent de comprendre avec son intelligence et son cœur la position doctrinale de l’Eglise “experte en humanité”, où se côtoient couples, mères ou pères de famille, célibataires, consacrés (prêtres, sœurs).

Un volet médical assez approfondi notamment sur les questions de fécondité, fertilité, méthodes naturelles complète le cursus. Ce fut une formation exigeante qui m’a demandé du temps mais qui m’a ancrée dans la vie de l’Eglise, qui m’a permis de comprendre et de justifier les positions de cette dernière, de comprendre que celles-ci ont pour but de nous mener à la Béatitude, c’est-à-dire à l’union à Dieu malgré notre petitesse et nos faiblesses, de me réjouir de la Miséricorde. J’ai approfondi la question du sens du sacrement du mariage, celui du sens de l’union, celui du don dans le couple. Ce qui était une règle est devenu une joie et m’a donné envie de diffuser cette Bonne Nouvelle. Enfin, souhaitant intervenir dans les écoles et intervenant déjà auprès de couples, il m’a semblé important de me former intellectuellement pour avoir une base plus solide. Il faut comprendre pour transmettre et démontrer que foi et raison ne s’opposent pas. Cela nécessite de se former. »

 

Claire Callens, mariée, mère de famille – Institut de la théologie du corps à Lyon

« Après notre mariage, en 2009, nous avons servi en équipe de préparation au mariage. J’entendais parler de Théologie du corps mais je n’avais pas le courage de me plonger seule dans les catéchèses de Jean-Paul II. Lorsque l’Institut de Théologie du Corps a ouvert, j’ai sauté sur l’occasion de me former pendant les 140h réparties sur 3 sessions de 5 jours et 2 modules d’approfondissement. Mon mari a coopéré en gardant pendant ce temps nos deux garçons. Les participants venaient d’horizons et de régions très variés : de Versailles, de province, de Belgique, et même d’Istanbul.  Voir un prêtre, plusieurs diacres, des personnes mariées ou célibataires avoir cette même soif d’approfondir les enseignements de JPII était source d’une immense joie.

Par la pédagogie de nos professeurs, dont Yves Semen, j’ai une meilleure compréhension de ce que nous vivons actuellement dans notre société (avec les dérives du gender, du transhumanisme,…) et surtout de ce à quoi Dieu nous appelle sans cesse : « l’Homme ne se trouve pleinement que dans le don sincère de lui-même » (G&S 24-3).

Les deux premières sessions, Anthropologie fondamentale et Fondamentaux de la Théologie du corps, m’ont permis d’avoir un socle fondateur pour ma vie. Connaître ce pour quoi je suis faite est source de conversion.

Plus concrètement, il me reste encore à obtenir la certification, avec un petit mémoire et un oral. Pour la suite, je souhaite vivement continuer à me former, en particulier avec le Master de L’institut JP II. Et transmettre, en particulier aux jeunes la merveille de notre corps et de l’amour humain voulu par Dieu depuis toute éternité.  » – Plus d’infos sur l’institut de la théologie du corps ici.

 

 

D’autres cours d’anthropologie existent, qui peuvent être suivis en auditeur libre, comme par exemple aux Bernardins à Paris 

Mais on trouve aussi des cours variés ouverts au public avec différentes thématiques anthropologiques au Centre Sèvres – livret des formations ici